De tout temps, les hommes ont utilisé des chiens pour leur odorat incomparable, principalement à la chasse avec certaines races de chiens pour traquer le gibier mais aussi comme chien antidrogue ou chien d’avalanche. Aujourd’hui, même si nous considérons les chiens comme des animaux de compagnie plutôt que des chasseurs, ils n’ont rien perdu de leur flair légendaire.
Certains chiens passent leur vie à travailler grâce à leur flair :
- traquer des criminels en fuite
- chercher des personnes portées disparues ou noyées (exemple : avalanche, séisme)
- repérer des bombes, des armes à feu et de la drogue
- détecter des mines anti personnelles
- chercher les truffes
Le cerveau du chien possède un très grand lobe olfactif, capable de traiter une grande quantité de sensations olfactives recueillies par le nez. Ce lobe est quatre fois plus grand que celui de l’homme, même si le cerveau de ce dernier est bien plus gros. Puisqu’une grande partie de son cerveau sert à décoder les odeurs, on peut conclure que l’odorat joue un rôle prépondérant chez le chien. Les tissus sensoriels qui se trouvent dans la cavité nasale couvrent aussi une plus grande surface que chez l’humain, et les récepteurs qui décodent les molécules porteuses d’odeurs sont beaucoup plus sensibles que les nôtres. Les chiens semblent capables de discerner, parmi un mélange d’odeurs, celles qui les intéressent, et aussi de remonter jusqu’à la source de ces odeurs. On évalue que la capacité de déceler des odeurs et de les distinguer est de 10 000 à des millions de fois plus élevée chez le chien que chez l’humain. Ainsi, le berger allemand, considéré comme un des champions renifleurs, possède 220 millions de cellules sensorielles, comparativement à seulement 5 millions chez l’homme.
Remarque : le chat possède dix fois plus de récepteurs olfactifs que l’humain, de sorte que son odorat est plus sensible que le nôtre, mais pas autant que celui du chien.
Une fois qu’une odeur atteint le nez du chien, l’humidité contenue dans les fosses nasales (mucus) et la moiteur du nez aident à retenir les molécules porteuses et à les décoder. Les fosses nasales, situées dans le museau, ont la forme de conduits en spirales complexes appelés labyrinthes nasaux, dont les parois sont recouvertes de cellules sensorielles qui forment l’épithélium olfactif. Pour renifler, le chien inhale à petits coups profonds, ce qui modifie la direction de l’air dans le nez de manière à activer les principaux tissus olfactifs. Ensuite, le nerf qui se termine dans ces récepteurs spécialisés transmet l’information sur l’odeur perçue au lobe olfactif situé dans le cerveau.
On dit que les animaux peuvent sentir la peur, mais cette croyance n’est pas fondée car la peur est une émotion. Toutefois, la recherche a permis de relever certains faits intéressants. Quand un animal ou une personne ressent de la peur, du stress ou une autre émotion intense, le corps subit des changements, comme la production d’un type différent de sueur. Chez l’homme, des glandes sudoripares spéciales (apocrines) libèrent de la sueur très odorante. La température plus élevée du corps et, peut-être, la dégradation bactérienne de cette sécrétion, produisent une odeur qu’un chien pourrait interpréter comme un signe de peur.
Les vétérinaires ont rarement à évaluer l’odorat d’un animal, sauf dans le cas où un bon chien policier ou de chasse perd sa capacité de suivre la trace des odeurs. En soi, l’anosmie, ou perte de l’odorat, ne représente pas un problème grave chez le chien, mais elle peut indiquer que l’animal a subi un traumatisme crânien ou qu’il souffre d’une infection.
Bonjours, nous sommes une équipe de trois au Lycée Français de Barcelone et nous travaillions pour notre TPE sur « Les chiens, nouveau detecteur de maladie » et nous aimerions avoir plus d’information sur la capacité de l’odorat du chien et quelle molécule olfactive sont utilisées chez le chien pour détecter un cancer ? Si vous avez des reponses merci de bien me les partager.
Robin, PICART.