L’anxiété de séparation est le trouble du comportement qui constitue le second motif de consultation comportementale. Ce trouble apparaît lors de l’absence du ou des maîtres chez le jeune chien ou l’adulte. Cette affection se traduit par des destructions matérielles, des vocalises (pleurs, aboiements, gémissements) et des troubles de l’élimination (urines et/ou de selles). Dans certains cas, le chien pourra avoir un comportement exploratoire exacerbé ou absent, être anorexique, se lécher un membre, arrêter de jouer. Ainsi dans ces derniers cas, le propriétaire trouvera en rentrant une gamelle pleine, des jeux toujours à la même place.
Companimo vous rappelle que ces comportements anxieux sont considérés comme « normaux » pour un chiot de moins de 6 mois. En effet, un chiot retiré de sa fratrie et de sa mère aura malgré un milieu de vie optimum un certain stress quant à sa nouvelle situation. Cependant, des comportements sur-exprimés comme le comportement exploratoire ou la désorientation chez un chiot seul seront des indices conduisant à suspecter une prédisposition à l’anxiété de séparation.
L’anxiété de séparation apparaît indifféremment chez les mâles et les femelles, quand les maîtres sont absents ou quand l’animal fermé dans une pièce ne peut rejoindre ces maîtres. Au retour des maîtres, le comportement de fête et d’accueil sera d’autant plus exagéré que l’anxiété de séparation aura était intense. Ainsi, un chien qui à votre retour vous couvrira d’affection et ne vous lâchera plus d’une semelle sera une chien suspect d’anxiété de séparation. Les traductions de l’anxiété (destruction, élimination, exploration exagérée) apparaissent le plus souvent dans la demi-heure suivant le départ des maîtres. Le chien captant le départ des maîtres au travers de signes et d’attitudes précises manifestera sont inquiétude par des expressions faciales et corporelles stéréotypées (tremblements, salivations exagérée, va et vient incessant, prostration anormale).
La première hypothèse de la genèse de cette anxiété était la surprotection des propriétaires. Le fait est que ce n’est pas le cas, les propriétaires agissant tous de la même manière avec un chiot (surprotection, soins, attention excessive) et pourtant tout les chiots ne deviennent pas anxieux. L’hypothèse la plus probable serait que l’anxiété de séparation naisse d’une inaptitude du chiot à gérer une nouvelle phase de stress. Cette incapacité est individus dépendante et étroitement lié au potentiel génétique et au vécu du chiot. Le comportement des maîtres n’étant pas la cause de cette affection, c’est pourtant sur lui que repose le traitement.
Conseils Companimo pour la gestion de l’anxiété de séparation chez votre chiot
Le traitement de ce trouble comportemental associe traitement médical et dressage du chiot. Dans un premier temps, Companimo vous conseille en traitement médical l’utilisation des diffuseurs ou des colliers à base de phéromones apaisantes. Chez les chiens réceptifs, ces produits ont l’avantage d’apaiser l’animal sans risque de somnolence. DAP collier et DAP diffuseur sont remplacés dernièrement par ADAPTIL collier 45cm et ADAPTIL collier 70cm et ADAPTIL diffuseur. En cas d’inefficacité des phéromones, Companimo vous conseille l’utilisation sous contrôle vétérinaire de médication quotidienne par voie orale utilisant des principes actifs naturels comme l’Anxitane S ou l’Anxitane M/L, le Zylkène 75, Zylkène 225 et Zylkène 450.
Le but du traitement est donc double : délivrer le chien de l’anxiété grâce aux médications et lui apprendre à rester seul. Companimo vous délivre quelques conseils de dressage. Celui-ci devra parfois être suivi par un éducateur expérimenté.
Supprimer les situations déclenchantes = absence des maîtres | Eviter au chien de rester seul sauf durant les phases de thérapie. Amener le chien au travail, le faire garder (pension, voisin, famille) |
Supprimer les signes de départ | Chien observateur = rituel de départ appris induisant une montée de l’anxiété avant même le départ des propriétaires.
2 solutions : réaliser les rituels de départ mais sans partir (rupture du lien rituel/départ) ou supprimer ce rituel afin de dérouter le chien |
Supprimer le rituel de retour | Fête exagérée de l’animal : ne pas le caresser ni le congratuler au risque de renforcer ce comportement = il faut ignorer le chien jusqu’à son retour au calme. En cas de dégâts, il ne faut en aucun cas réprimander le chien sans quoi son anxiété se renforcera. Un chien soumis à l’arrivé des propriétaires ne fait pas l’aveu de ces fautes mais appréhende déjà sa punition. |
Amélioration du confort du chien (30 minutes avant le départ) | Laisser des objets simulant la présence des propriétaires comme du linge imprégné de leur odeur (attention à ne pas le réaliser au départ sans quoi ce geste appartiendra au rituel de départ), disposer des jeux notamment les jeux préférés du chien avant le départ |
S’occuper du chien avant le départ | Délivrer nourriture et exercice avant le départ. S’assurer de la réalisation des déjections avant le départ |
Traiter la demande d’attention | Les attentions données au chien en votre présence (caresses, compliments) disparaîtront en votre absence renforçant l’anxiété du chien. Il ne faut donc pas répondre aux demandes de caresse chez un chien atteint d’anxiété de séparation en ignorant totalement ces demandes. |
Désensibilisation | But : apprendre au chien que rester seul n’est pas douloureux. Mise en œuvre : habituer le chien à rester seul d’abord sur des périodes très courtes puis de plus en plus longues toujours de manière progressive pour éviter tout risque de rechute. D’abord commencer le chien dans la même pièce puis en sortir avec porte ouverte puis porte fermée. |
Anxiété de séparation des chiens adultes :
Ce phénomène apparaîtra le plus souvent après une cohabitation restreinte avec une personne de l’entourage du chien : vacances, chômage, maladie… ou après un épisode traumatisant comme un orage violent, un cambriolage. Les signes seront les mêmes que ceux décrits précédemment (miction et défécation, vocalises, destructions, hyper-attachement envers les propriétaires) mais il ne faudra pas confondre les étiologies. En effet, Companimo vous rappelle que d’autres troubles du comportement chez le chien adulte se manifesteront comme l’anxiété de séparation : mauvaise socialisation au milieu urbain ou peur de sortir dehors seul pourront pousser un chien à réaliser miction et défécation à l’intérieur alors qu’en présence des propriétaires, le chien rassuré fera dehors.
Anxiété de séparation du chien âgé :
Cette anxiété arrive le plus souvent sur des animaux très âgés ne supportant plus de dormir seul ou de rester seul dans une maison. Un déséquilibre biochimique, le vieillissement du système nerveux central sont autant d’étiologies qu’il faut inspecter.
Dans ces deux cas, les traitements seront les mêmes que dans le cas de l’anxiété de séparation du chiot. La désensibilisation sera plus difficile à mettre en œuvre chez le chien âgé.
Avant d’envisager un traitement médical, d’autres solutions sont possibles, notamment en consultant un spécialiste du comportement canin.
Bonjour ,
Après un mois d’exercices de rééducation avec ma chienne de 7ans à de l’anxiété de séparation depuis 1 ans suite à une séparation et un déménagement. J’ai tout essayée sauf le comportementaliste canin car sachant déjà le problème et tout ce qu’il y a faire mais les résultats ne sont pas concluant après 5 min c’est la panique elle pleure aboie et ce met dans un état de stress pas possible alors que je fais des aller retour départ faux départ tout les jours 3 fois par jour mais j’ai l’impression que ça ne marche pas
bonjour
avez vous déjà essayer le zylkène ou l’adaptil pour l’apaiser ? le comportementaliste peut être effectivement une solution
bonne journée
Bonjour,
J’ai exactement le même problème avec ma chienne depuis ma séparation et déménagement.
Malgré beaucoup d’exercices, elle se met dans un état pas possible 10min après mon départ (pleurs, aboiement, elle est assoiffée mais ne boit pas, etc)
Avez vous trouver une solution ?
Bonjour,
Je vous conseille de parler de ce problème avec votre vétérinaire qui vous orientera vers un vétérinaire comportementaliste, ce dernier pourra vous aider à prendre en charge correctement votre animal.
Article très bien fait, félicitations !
Le cas de notre Kira est un peu différent, elle vivait très bien la séparation jusqu’au confinement où on s’est retrouvé collé à 3. Maintenant chaque départ s’accompagne de cris très aigues, insupportable pour les voisins (nous vivons en appartement).
On a essayé beaucoup de méthodes mais rien y fait.
Il nous reste les traitements médicamenteux. Par lequel pourrions nous commencer ?
Mademoiselle pleurnicheuse à 3 ans et demi.
Merci beaucoup !!!!
Bon article
De plus en plus de solutions médicales mais rien ne remplace le lien avec son animal