Le chien courant (chien de sanglier, …) est en comparaison avec l’humain comme un marathonien : il subit un effort très important tant sur l’intensité que sur la longueur. Ainsi, votre compagnon peut malheureusement souffrir au cours d’une campagne de chasse d’une affection organique pouvant être très grave : l’hypoglycémie. La glycémie (concentration de sucre dans le sang) normale d’un chien au repos est comprise entre 0.8 et 1.2 g/L. L’hypoglycémie sera définie comme une concentration sanguine en sucre dramatiquement basse (inférieure à 0.6 g/L). Companimo vous propose de faire le point sur cette affection fréquente et souvent mal interprétée.
Hypoglycémie : description clinique et gestion
Le carburant de l’organisme est le glucose et tous ces dérivés. Lors d’une hypoglycémie, le manque de sucre dans le sang provoque un stress important de l’organisme et une réponse neurovégétative rapide : tachycardie (fréquence cardiaque augmentée), nausée et vomissements, essoufflement… Le système nerveux est un grand consommateur de sucre. La moindre diminution de sa concentration aura un impact non négligeable entrainant de nombreux signes neurologiques liés à l’intensité de la neuroglycopénie : abattement, perte des repères, perte de l’équilibre, perte de conscience, coma, convulsion, opisthotonos (raideur importante et tête en arrière).
Face à une crise d’hypoglycémie, si votre chien est conscient vous pouvez lui administrer 3 morceaux de sucre ou 3 cuillères de miel afin d’augmenter rapidement sa glycémie. En cas de crise grave (convulsions, opisthotonos ou coma), celle-ci représente une urgence vétérinaire.
Hypoglycémie : étiologie
La régulation de la glycémie dépendant des apports alimentaires (croquettes, pâtées), de la consommation de l’organisme et de l’intervention d’organes régulateurs. Les apports énergétiques dépendent de la qualité et de la digestibilité de l’aliment : plus il sera digeste et plus il sera profitable au chien et moins le bol alimentaire sera volumineux. La source majeure d’énergie pour le chien provient des lipides (acide gras). Pour un chien courant en période de chasse, les lipides devraient représenter environ 50% des apports énergétiques quotidiens. Les protéines ne doivent pas dépasser 30% des apports énergétiques quotidiens.
Les organes intervenant dans la régulation de la glycémie sont le pancréas et le foie. Le pancréas sécrète l’insuline, hormone hypoglycémiante (elle provoque un transport du glucose du sang aux cellules) et le glucagon, hormone hyperglycémiante (elle provoque à l’inverse un transport du sucre des cellules au sang). Le foie est un organe de stockage du glucose et de relargage selon la demande de l’organisme. Ainsi toute atteinte de l’un des deux des ces organes pourra entrainer des défauts de régulation de la glycémie et donc, pour un chien courant, un risque accru d’hypoglycémie. Un suivi annuel chez votre vétérinaire vous est conseillé par Companimo .
Pour le chien de chasse, la cause principale d’hypoglycémie lors d’une campagne de chasse sera l’association d’un défaut d’apport énergétique et d’une surconsommation de l’organisme engendrée par l’exercice.
Préparation du chien courant : conseils Companimo
Pour limiter le risque d’hypoglycémie, la préparation de votre chien sera un élément fondamental. Il faut, 2 mois avant la campagne de chasse, initier la préparation à la fois alimentaire et physique. Durant cette période, 2 à 3 séances hebdomadaires d’entrainement physique sont conseillées avec, en parallèle, une augmentation progressive de l’apport énergétique pour atteindre le besoin énergétique spécifique (en période de chasse) à la fin des 2 mois d’entrainement. Le BEE (besoin énergétique quotidien) se calcule par la formule suivante : 130 x Poids Vif(puissance 0.75) en Kcal d’énergie métabolisable. Pour un chien de chasse en période de chasse, des facteurs multiplicateurs permettent d’affiner le besoin énergétique : coefficient d’ajustement au comportement (actif), coefficient d’ajustement racial, … Ainsi pour un chien courant, le besoin énergétique pourra être affiné comme suit : BE en période de chasse = BEE x 1.1 (facteur racial) x 1.2 (facteur comportement) x 1.5 à 2 (facteur physiologique lié à la dépense énergétique selon l’intensité de l’effort). Avant le début de la journée de chasse, le chien devrat recevoir une petite ration alimentaire hyper-énergétique et hyper-digestible (riche en acides gras) afin de ne pas réaliser un effort sans apport énergétique. La ration principale sera donné si possible 1 à 2h après l’effort accompagné d’eau.
La ration du chien courant devrait au cours de la campagne de chasse respecter si possible les ratios suivants : 50% de l’énergie métabolisable par le lipides, 30% de l’énergie métabolisable par les protéines, le reste complété par les glucides et les oligo-éléments. Une complémentation en antioxydants comme les vitamines A,C et E, la L-carnitine, les vitamines du groupe B est intéressante : elle diminue le stress oxydatif au niveau musculaire permettant d’optimiser les compétences à l’effort et d’améliorer la récupération.
Votre article est le meilleur que j’ai trouvé , il est technique mais très compréhensif et surtout il donne les précieux conseils en cas de crise et donne les raisons de ces crises. Merci et bravo
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