La dermite estivale chez le cheval récidivante des equidés (DERE) ou dermite estivale, est une inflammation cutanée de la peau du cheval. Selon l’Institut Français du Cheval et de l’Equitation, 1 cheval sur 10 est touché par cette affection en France.
Les symptômes de la dermite estivale apparaissent généralement lors des premières années de vie du cheval. Elle provoque des démangeaisons à la suite de piqûres d’insectes et doit être traitée dès l’apparition des premiers signes.
La dermite estivale plus en détail
La dermite estivale, d’origine allergique, apparaît au printemps, s’intensifie en été et s’atténue à l’automne. Elle suit naturellement la saisonnalité des insectes et notamment des moucherons de type culicoïdes.
Ces insectes sont répandus dans les prés ou les paddocks pendant plusieurs mois. Les femelles culicoïdes se nourrissent de sang en piquant les chevaux et laissent dans la plaie leur salive anticoagulante qui peut provoquer des allergies. Bien qu’ils soient petits, les piqûres sont douloureuses et provoquent des démangeaisons importantes chez le cheval. Elles peuvent générer une gêne permanente, un énervement ou une grande fatigue chez les chevaux.
Les symptômes apparaissent chaque année au printemps et régressent en hiver, la dermite estivale ne disparaît jamais vraiment. La DERE apparaît donc chaque année au printemps avec des symptômes similaires à ceux cités ci-dessous.
Reconnaître les symptômes de la dermite
Certaines zones du corps sont particulièrement touchées par les insectes : le garrot, la queue, la croupe et l’encolure.
La dermite estivale est reconnaissable car elle regroupe souvent les mêmes symptômes :
- Démangeaisons intensives : le cheval peut se rouler par terre, se mordre ou se frotter sur les arbres, les clôtures ou encore les abris.
- Douleur à l’emplacement des piqûres.
- Apparition de lésions et de croûtes cutanées qui peuvent saigner lorsque le grattage est intensif
- Crins abîmés à la base de la queue, chute de poils (alopécie localisée)
- Stress, nervosité et agitation
Au début de l’allergie, les piqûres forment des petits boutons rouges sous le poil du cheval. Difficiles à voir, elles déclenchent rapidement des démangeaisons chez le cheval, des croûtes se forment et la perte de poils est visible. Il est essentiel de se préoccuper de la dermite estivale dès le début des premiers symptômes afin d’éviter toutes lésions cutanées. En effet, si la peau du cheval est trop irritée et que le cheval n’est pas traité, le risque d’infection des plaies est très important.
Zones géographiques et races les plus concernées
Il semble que l’activité des insectes et notamment des moucherons de type culicoïdes, soit plus importante dans les régions où il y a peu de vent et où le climat est tempéré. C’est pourquoi cette affection est très présente dans l’ouest de la France. Dans les zones plus chaudes, comme le sud de la France, il est possible que les signes soient présents tout au long de l’année, même en hiver. L’humidité est également un facteur qui favorise la présence des moucherons, au même titre que les moustiques.
Tous les chevaux peuvent être touchés par la dermite estivale récidivante des équidés, quelle que soit leur race. Néanmoins, certaines sont davantage concernées telles que le Pur-Sang Arabe, le Shetland, le Frison, l’Islandais ou le Trait Breton.
Bon à savoir, si plusieurs chevaux sont présents dans le même pré, la dermite estivale n’est pas contagieuse. Néanmoins, chez certains poneys (Welshs, Shetlands, etc.) cette maladie peut être héréditaire.