La dentition de votre compagnon est un élément majeure participant à de nombreuses tâches de sa vie courante : alimentation, jeux, gardiennage. De ce fait, l’entretien ainsi que le suivi de la denture de votre compagnon sera une part importante de votre rôle de maître. De nombreuses affections peuvent toucher la cavité buccale de votre chien. Les conseils de votre vétérinaire ainsi que son expertise seront essentiels dans l’accompagnement du suivi de la denture de votre compagnon. Companimo vous propose de faire une synthèse des différentes affections buccales (hors lésions dentaire sensus stricto) chez le chien ainsi que des méthodes préventives qui vous sont disponibles.
Tartre et maladie parodontale
Tout commence par la plaque dentaire. Celle-ci se compose de bactéries de la flore buccale qui s’associent au sein d’une matrice glycoprotéique assurant leur protection face aux antibiotiques et leur adhésion à la surface amélaire (émail dentaire). Cette plaque dentaire de par sa présence entraine une inflammation locale de la gencive. L’évolution de la plaque dentaire est sa transformation en tartre par dépôt de calcium et de débris alimentaires dans la matrice glycoprotéique. L’évolution de la gingivite localisée primaire est son aggravation, la formation de poches sous gingivales par décollement des gencives, l’atteinte de l’os alvéolaire et le risque de perte des dents. En parallèle de l’évolution lésionnelle, la flore bactérienne qui constitue la plaque dentaire va évoluer vers une flore bactérienne plus agressive (apparition de germe de la famille des porphyromonas et fusobacterium) provoquant une accélération de l’évolution des lésions du parodonte (tissu entourant la dent constitué de la gencive, de l’os alvéolaire et du ligament dentaire).
Les chiens de petites races et de races naines seront prédisposés à la formation de plaque dentaire. En effet, l’association de différents facteurs favorisant (malposition dentaire, poils dans la gueule, alimentation humide) accentuera la formation de la plaque dentaire.
La prévention de la plaque dentaire passe par une alimentation sèche (croquettes) plus abrasive sur la surface dentaire qu’une nourriture humide, par l’utilisation de barres à mâcher ou de compléments alimentaires à viser dentaire qui assureront des actions mécaniques et sur les couronnes dentaires ainsi qu’un soin dentaire quotidien par application sur les couronnes dentaires et sur les gencives de dentifrices spéciaux pour chiens.
- Vetaquadent : flacon de 250ml et flacon de 500ml
- Dentifrice enzymatique virbac
- Prozym : solution buvable, wax (cire dentaire)
- Barre à mâcher : lamelle à mâcher Prozym
Masses intrabuccales
La présence de masse tissulaire intra-buccale est fréquente chez le chien, notamment le chien âgé (>7ans). Au niveau des structures périphériques des dents, émanant de la gencive, des proliférations inflammatoires appelées « épulis » sont couramment rencontrées lors d’hyperplasie réactionnelle de la gencive. Ces épulis sont bénins et en cas de gène sont à enlever chirurgicalement. Il faut faire attention car certaines masses peuvent être confondues avec les épulis comme les papillomes qui résultent de l’action d’un papillomavirus bénin entrainant la prolifération de masse en « chou fleur » sur toutes les surfaces muqueuses et muco-gingivales de la gueule.
Au niveau du palais ainsi que des structures gingivales, on peut identifier des masses pigmentées ou simplement inflammatoires. Ces néoplasies sont de nature agressives localement, entrainant rapidement une hypertrophie des nœuds lymphatiques locorégionaux. Ce sont des mélanomes classiques (pigmentés) ou achromique (non pigmentés). Après un diagnostic histologique de certitude, ces masses doivent être excisées le plus largement possible associé ensuite à des thérapies médicales allant de la chimiothérapie à la radiothérapie, à l’immunothérapie anti tumorale.
D’autres néoplasies peuvent apparaitre dans la cavité buccale comme des ostéosarcomes, fibrosarcomes mais sont assez rare. Elles entrainent des déformations faciales importantes ainsi qu’histologiquement des dégradations tissulaires majeures. Il en va de même pour leur gestion après diagnostic : d’abords chirurgicale puis médicale.
Ainsi, lorsque vous objectivez une masse dans la gueule de votre compagnon, un diagnostic rapide doit être posé chez votre vétérinaire afin de gérer le plus efficacement possible celle-ci.